Lucie Leclerc

Équateur
2020

Montagnes, volcans, jungle amazonienne et bord de mer. L’Équateur, 0 degré latitude, le pays et la ligne imaginaire qui séparent les deux hémisphères. Le pays qui produit et exporte des fleurs, du café, du cacao et des fruits pour ne nommer que les plus poétiques. Le pays qui m’a accueilli le 25 février dernier alors que je m’engageais dans une excitante aventure de collaboration sociale et d’aide communautaire avec mes nouveaux amis de SOLIDARITÉ SUD. C’est sur la côte du Pacifique que nous allions nous installer, à Puerto López, le village de nos familles d’accueil, un village de pêcheurs où la mer est omni - pré sente, les nombreux bateaux ancrés dans la baie, le « malecón » où nous marchions ensemble après le souper avant de rentrer dans nos familles respectives. Puis, on adopte le rythme local. On s’habitue tout aussi rapidement aux usages, aux personnes, aux lieux, à la nourriture. Ce n’est pas comme chez nous ça non, mais c’est dépaysant, exotique et c’est un parfait test de résilience et d’adaptation. Puis courte période d’apprivoisement avec les membres de ces familles et les responsables des projets pour lesquels nous voulons agir. Alors, avec une part de chaleur humaine, une part d’observation, deux parts de respect et trois parts d’humour, ça donne de fabuleux résultats. Nous avons pu contribuer, collaborer, aider et favoriser des rencontres et la tenue d’événements. Des enfants de tous âges prenaient contact avec nous au travers les institutions où nous étions actifs, ces organisations sociales dédiées à l’ouverture sur le monde par la lecture. Ils avaient des étoiles dans les yeux et des sourires à réchauffer la planète. Il faut dire aussi que mon espagnol approximatif les amusait bien... En Équateur, pour les enfants, c’est nous les coopérants qui sommes exotiques. La pandémie à la COVID-19 nous aura ramenés au pays plus rapidement que prévu. Malgré toutes les aventures qui viennent avec un rapatriement, j’aurai eu assez de temps pour vivre pleinement avec les membres de ma famille adoptive, avec les enfants à qui nos énergies étaient destinées, les responsables des projets, mes collègues de SOL-SUD, la solidarité, le partage et l’entraide.