Michèle Allard

Nicaragua
2012

Personnellement c’est avec les tout-petits que je voulais travailler. J’ai donc pu apporter ma contribution au Centro de Desarrollo infantil, l’équivalent d’un CPE mais dont les conditions n’ont évidemment rien de comparable à ce que nous connais sons ici ! J’ai donc commencé avec le groupe des 12 mois à 3 ans, composé de vingt à trente enfants, par jour pour deux monitrices. Inutile de dire que la tâche est grande. C’est la manque flagrant de tout qui m’a d’abord marquée : quelques jouets brisés, pratique - ment pas de livres, presque pas de matériel pour le développement des connaissances et pour le bricolage, etc. Étonnamment, après six semaines, les enfants avaient intégré la routine, appris de merveilleuses chansons enfantines et développé leur capacité d’attention. Ce qui est aussi intéressant c’est que ma compagne et moi sommes arrivées au Centre en même temps que la rentrée des enfants. Tout comme chez nous, certains enfants pleuraient au départ du papa ou de la maman. Ils voulaient donc mes bras pour se faire conso ler ou rassu rer, mais en évitant de regarder mon visage. Disons qu’un teint pâle et des cheveux blonds ne sont pas choses courantes à Boaco. Mais dès la troisième semaine, il n’y avait plus de barrière et même qu’ils se plaisaient à attirer mon attention en m’interpellant par Mitchelle (Michelle). Des enfants très attachants Ma compagne Ginette et moi avions décidé dès le début d’alterner de groupe. J’ai donc terminé mon stage humanitaire dans la salle des 5 à 12 mois. Là encore, pratiquement pas de jouets, sauf brisés et deux chaises berçantes en tôle que j’ai qualifiées d’inacceptables. De quoi vous donner un bon mal de dos. Par contre, ce sont d’adorables bambins que je ne pourrai jamais oublier. Avec SOLIDARITÉ SUD, nous avons l’oppor - tunité d’exprimer nos désirs quant au lieu où nous aimerions accomplir notre stage, et les responsables de stage se chargent de faire les contacts néces - saires pour discuter des différentes possibilités. Chaque volontaire loge dans une famille locale. Cela permet de créer des liens et de se familiariser avec la culture ainsi que les us et coutumes de la population. C’est donc une expérience pour moi qui demeurera inoubliable. Si l’expérience vous intéresse, je vous invite à consulter le site de SOLIDARITÉ SUD